La Maison l’Intégrale accueillent des personnes qui ont déjà suivi et complété un programme thérapeutique de traitement des dépendances, qui veulent poursuivre leur sobriété et faire un pas de plus vers la réinsertion sociale. Le programme a une durée de quatre mois pouvant être prolongée jusqu’à neuf mois.
Nos approches
Le programme est basé sur l’approche l’entretien motivationnel et sur la prévention de la rechute selon le modèle cognitivo-comportemental.
L’entretien motivationnel (EM) est une approche d’intervention centrée sur l’individu, qui vise à augmenter la motivation intrinsèque au changement d’un comportement ciblé en favorisant chez la personne l’exploration et la résolution de son ambivalence (Miller et Rollnick, 2002-2006). L’entretien motivationnel consiste en une approche de relation d’aide. Elle repose sur 4 principes d’intervention favorisant le changement. 1- Exprimer de l’empathie (écoute réflexive qui favorise un climat d’acceptation inconditionnel de l’autre) 2- Développer la divergence (amplifier la divergence entre le comportement de la personne hégergée), ses valeurs de référence et ses objectifs, tout en favorisant la résolution de l’ambivalence, en aidant ce dernier à se mobilier en vue du changement). 3- Rouler avec la résistance (éviter la confrontation, reconnaitre que la personne hébergée est la première source de réponses et de solutions à ses difficultés et proposer des idées plutôt que de les imposer). 4- Renforcir le sentiment d’efficacité personnelle en attribuant à la personne hébergée le mérite de ses possibilités et de ses capacités de changement.
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La Maison l’Intégrale vise l’arrêt complet de consommation afin de reprendre le contrôle sur leur vie. Pour ce faire, le modèle de prévention de la rechute est un atout de force. Cette approche consiste en la prévention des situations à risque élevé de rechute (Witkiewitz et Marlatt, 2004). Les modèles cognitivo-comportementaux de prévention de la rechute sont basés sur la théorie explicative du processus de rechute de Marlatt (1985) qui découle de l’apprentissage social de Bandura (1977). Dans ce modèle, lorsque l’individu n’a pas de confiance, en sa capacité de faire face à une situation à haut risque (sentiment d’inefficacité personnelle) ou il n’a pas développé d’habiletés d’adaptation (coping) efficaces pour y faire face, il y a alors forte probabilité qu’il rechute. La décision de consommer une substance pourra aussi être influencée par l’attente de l’individu quant aux effets qui seront obtenus par la substance ainsi que par un effet de transgression de l’interdit (abstinence violation effect), c’est-à-dire le blâme que s’infligent beaucoup de personnes lorsqu’elles transgressent leurs propres règles et le sentiment de perte de contrôle qui s’ensuit (Witkiewitz et Marlatt, 2004).
La Maison l’Intégrale vise à ce que la clientèle puissent atteindre un équilibre de vie et puissent être en mesure de bien gérer leurs émotions pour s’impliquer activement dans la communauté
Notre programme
Nous offrons un programme de réinsertion sociale en milieu urbain, d’une durée de quatre mois. La durée du programme peut varier pour certain individu selon les difficultés rencontrées lors du programme, mais la durée est d’un maximum de neuf mois. Le programme propose une aide individualisée à la réinsertion sociale; basé sur les buts et objectifs de chaque personne hébergée en lien avec la programmation de la ressource. Nous offrons un programme en continu de 16 semaines en grand groupe. La prévention de la rechute est au cœur de nos interventions en y abordant les facteurs de risque et de protection, l’affrontement des peurs, la mise en action au quotidien, l’implication positive dans la communauté, l’affirmation dans ses choix, l’importance d’un entourage sain et la réponse à ses besoins.
Nous accordons une attention particulière aux différences individuelles en effectuant une évaluation personnalisée des besoins en réinsertion sociale de la personne. Cette évaluation est faite par un intervenant à l’aide de l’outil RÉSO dans un délai maximal de 7 jours suivant son arrivée. De plus, nous pouvons nous baser sur le NID-EP qui évalue de degré de sévérité de sevrage de la personne hébergée et donne des informations pertinentes sur les données personnelles. Il y a également les grilles de risque de passage à l’acte suicidaire et la gestion du risque d’homicide qui peuvent donner une direction à prendre pour l’élaboration d’objectifs. Ces évaluations permettent de rédiger et mettre en action un plan d’intervention individualisé pour chaque participant, avec un mécanisme de révision aux 90 jours. L’intervenant et la personne hébergée se rencontre afin d’observer ensemble les objectifs établis et quel est le niveau d’atteinte de ceux-ci. Par la suite, il détermine quels sont les éléments à poursuivre ou à ajouter afin de permettre une intégration sociale réussite. À partir des conclusions de cette discussion, ils établissent ensemble les objectifs du prochain plan d’intervention. Au besoin, des sections du questionnaire RÉSO peuvent être refaites.
